Sexting, nudes, vidéos érotiques … Quand les jeux des premiers amours sont exposés et que le cauchemar prend place !
À l’ère numérique actuelle, les jeunes font face à de nouveaux défis en matière de protection de la vie privée avec le « revenge porn » émergeant comme une menace sérieuse. Il est essentiel d’éduquer et de sensibiliser les jeunes sur la manière de réagir face à cette violation grave de la vie privée. Dans cet article, nous allons explorer des stratégies proactives pour éviter le « revenge porn » et les étapes à suivre en cas de victimisation.
Le terme « revenge porn » est la diffusion ou la publication sans consentement d’images et de vidéos ayant un caractère sexuel. On utilise aussi les termes de « vengeance pornographique» ou de «pornodivulgation». Les contenus sont souvent échangés durant une relation et sont exploités pour nuire à l’autre personne ou pour se venger en particulier lors d’une rupture.
Le plus souvent les victimes de publications de contenus intimes sont des femmes. L’objectif des diffusions est d’obtenir de l’argent, ou de contraindre la victime à revenir dans la relation.
Un détail essentiel pour comprendre un des aspects les plus délicats du « revenge porn » : c’est souvent un proche qui commet cet acte par exemple un(e) ex petit(e) ami(e); ce lien étroit complique la dénonciation et met en porte-à-faux le principe de consentement.
À l’ère numérique actuelle, le « sexting » est un phénomène courant :
Sur les réseaux sociaux, de tels contenus sont souvent effacés automatiquement ou il est possible de les signaler. Si l’on trouve une photo ou une vidéo de soi sur un site pornographique, il existe généralement un formulaire de contact au moyen duquel il est possible de signaler et de faire supprimer le contenu incriminé.
Principaux “transmetteurs” de ces contenus compromettants, les réseaux sociaux commencent à renforcer leurs solutions.
Par exemple, lorsqu’une photo est publiée sans autorisation sur Facebook, Messenger ou Instagram, il est possible de signaler cet acte de manière simplifiée grâce à la technologie du “photo-matching” utilisée pour bloquer instantanément une image.
Comment ça marche ? A l’aide d’un algorithme intelligent, il est possible de reconnaître les images signalées par les utilisateurs ou déjà interdites par le réseau social et d’éviter ainsi automatiquement le partage de ces dernières et la traînée de poudre potentielle.
La situation la plus difficile est lorsque des contenus intimes sont diffusés via des chats tels que WhatsApp. Il est presque impossible d’y garder le contrôle.
De nos jours, il n’y a aucune honte à envoyer des photos ou vidéos intimes de soi-même dans le contexte de relations de couple, c’est même fréquent.
Afin de se protéger, nous recommandons :
Mais attention, rien de ne vous protège de la copie d’écran lors de l’affichage de ce contenu !
Si l’auteur est identifié et fait partie de vos relations demandez lui de stopper de diffuser ce contenu et vous devez informer la victime au plus vite. Bien sûr vous devez supprimer le contenu reçu.
Sexting et images compromettantes divulguées à tout va se trouvent freinées par l’article 226-2-1 du code pénal :
Lorsque les délits prévus aux articles 226-1 et 226-2 portent sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel prises dans un lieu public ou privé, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60 000 € d’amende.
Est puni des mêmes peines le fait, en l’absence d’accord de la personne pour la diffusion, de porter à la connaissance du public ou d’un tiers tout enregistrement ou tout document portant sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel, obtenu, avec le consentement exprès ou présumé de la personne ou par elle-même, à l’aide de l’un des actes prévus à l’article 226-1.
Point important, l’âge de l’auteur de l’enregistrement de l’image ou des textes n’a pas d’incidence sur son acte, ce qui veut dire que ce délit peut être reproché à une personne mineure. Une aubaine pour un phénomène majoritairement jeune.
StopNCII.org est un outil gratuit conçu pour soutenir les victimes d’abus d’images intimes non consensuelles (NCII).
L’outil fonctionne en générant un hachage (code ou empreinte) à partir de votre/vos image(s)/vidéo(s) intime(s). Le hachage d’image consiste à utiliser un algorithme pour attribuer une valeur de hachage unique à une image. Les copies doubles de l’image ont toutes exactement la même valeur de hachage. C’est pourquoi on parle parfois d’”empreinte numérique”.
StopNCII.org partage ensuite le hachage avec les entreprises participantes afin qu’elles puissent aider à détecter et à retirer les images du partage en ligne.
Étape 1 : Sélectionnez n’importe quelle(s) image(s)/vidéo(s) intime(s) sur votre appareil.
Étape 2 : StopNCII.org génère une empreinte digitale numérique – appelée “hachage” – de la ou des images/vidéos sur votre appareil. Un hachage sera envoyé depuis votre appareil, mais pas l’image/la vidéo elle-même. Votre contenu ne sera pas téléchargé, il restera sur votre appareil.
Étape 3 : Si votre dossier est créé avec succès, vous recevrez un numéro de dossier pour vérifier l’état de votre dossier – n’oubliez pas de noter votre numéro de dossier ainsi que le code PIN, pour accéder à votre dossier après sa soumission. Cela n’est pas récupérable.
Étape 4 : Les entreprises participantes rechercheront les correspondances avec le hachage et supprimeront toute correspondance dans leur(s) système(s) si elle enfreint leur politique d’abus d’images intimes.
Étape 5 : StopNCII.org continuera périodiquement à rechercher des correspondances d’empreintes digitales sur les sites Internet participants.
Étape 6 : Vous pouvez utiliser votre numéro de dossier pour vérifier l’avancement de votre dossier à tout moment ou le retirer.
Discutez avec nos experts et étudions comment nous pouvons vous aider à protéger votre activité.
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